Nuque, gorges : mon beau-frère sous les cheveux

(voir "les chaussures de Martine Laval et le doryphore de mon beau-frère", le "webmaster", "Jean-Philippe" : suites)

Mon webmaster a un frère, qui a le même défaut que lui (c'est un homme numérique) plus un autre (il est très frileux). À part ça, c'est mon beau-frère, le seul, l'unique : que ma soeur ne s'amuse pas à se marier, je n'ai et n'aurai qu'un beau-frère. J'espère être sa seule belle-soeur : qu'il ne s'amuse pas à se marier avec une fille qui aurait une soeur, que mon mari ne s'amuse pas à divorcer pour se remarier, je suis et je veux rester la seule belle-soeur de mon beau-frère.

Parce que mon beau-frère, il m'a marquée, comme il marqué beaucoup de monde et d'espaces ( aussi, en a un bien placé, chez elle, de doryphore : j'en attends la photo, Cécile, si tu oses, mais c'est moi sa belle soeur).

La preuve, son machin à bestiole, chez lui, déchargé et au repos :

DORY4

Il a même marquée Nadège dans mon prochain livre, sous les cheveux (Nadège tu es mon personnage, tu es plein de souvenirs, du rêve, je t'adore, mais c'est moi sa belle soeur).

Nadège s’appuie sur le grillage. Elle me demande si je rêve, je lui réponds non, non, je pensais, à qui, à toi, ah bon. Elle monte dans la navette, je la suis, elle enlève son écharpe, va s’asseoir, je m’installe au volant. Les autres rentrent. Je me relève. Je m’approche de Nadège et je lui demande de soulever ses cheveux. Elle soupire comme si j’allais l’engueuler mais obéit. Dans sa nuque, presque au milieu, à la racine de ses cheveux, il y a un tout petit tatouage, mon petit détail de l’autre soir (...)

Ce que Nadège a fait en montrant son tatouage à tous, c’est leur cacher l’importance et le mystère de cette petite bête, une sorte de doryphore, qui lui monte dans la tête. Et ça m’intrigue, parce que la même bestiole je l’ai vue partout, sur les bancs du jardin à côté de chez moi, mais aussi à l’envers de certains panneaux de signalisation routière, sur des portes dans le village, très discrète au-dessus d’un siège de la navette (au bord d’une fenêtre) et même sur une des palissades du chantier des gorges. Je ne m’explique pas l’itinéraire de ce doryphore.

Au doryphore de Jean-Philippe
(...)
Hiver 2005-2006

Les Adolescents troglodytes, à paraître (POL, janvier 2007)

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