Devant mon ignorance, ils m'avaient expliqué que la blanche c'est la "belle littérature française", celle qui se prend au sérieux et est publiée dans les couvertures plus ou moins immaculées des maisons d'éditions "prestigieuses".
Mais ils ne croyaient pas si bien dire...
En janvier Les Adolescents troglodytes, une histoire d'hiver, avec de la neige jusque là, une histoire blanche, blanche, blanche et froide va paraître sous la couverture blanche de POL. Et ces adolescents perdus dans la burle, ce vent violent des plateaux qui fait tourbillonner la neige, seront accompagnés par un livre d'Olivier Cadiot , et c'est vraiment pas fait exprès, mais son livre s'appelle Dans la neige profonde...
Alors oui, chez POL la rentrée de janvier ce sera très très blanche...
encore que :
Quand ils montent dans la navette, ils savent bien, eux, s’ils ont effacé la course d’un sanglier ou l’hésitation d’un chevreuil, ils me le disent (pour l’information du jour). La neige blanche, la neige vierge, ça n’existe que dans les livres.
(...)
La neige est dure, mais soudain des jambes entières s’enfoncent, des cuisses jusqu’aux hanches (j’entends des rires isolés). On est près des faîtes, mais aussi du sol, relevé. Et ce sol est une neige gribouillée d’épines, de poussières, trouée d’étoiles de pluie glacée. On marche courbés dans cette neige des sous-bois, souillée par les brisures déchargées pendant des semaines de vents contraires. Les lampes éclairent ces reliefs répandus de partout, légèrement parfumés.
Les Adolescents troglodytes, à paraître POL.