Tout-à-l’heure en (re)lisant d’affilée toutes les notes du carnet de Marc Pautrel j’ai repensé à cette série de photos que j’avais faite de Paul sous la pluie d’août, il y a presque 3 ans, dans le Vercors. Il marchait depuis moins d’un mois. Pourquoi ce rapprochement ? Peut-être à cause des détails, des petits cailloux triés, cette idée de s’arrêter sur quelque chose, et puis de partir loin. De voir loin. En noir et blanc et gris et mouillé. Peut-être à cause de ce livre qu’il a publié, Le Métier de dormir où les récits me font penser à des minuscules îles, des rochers, des récifs. Clairs et pourtant opaques, insaisissables mais qu’on pourrait pourtant toucher, en marchant à travers la brume des phrases, les gouttes précises des mots. Observer. Marcher. C’est-à-dire comprendre le monde, le prendre ou bientôt : l’écrire.
Le Vercors aussi est une île, petite, étroite, et immense à la fois.
Des photos très émouvantes.
Et il pleut encore dans le Vercors ce matin.
Le Vercors pour moi c’est comme tous les plateaux, plus “tout” quand il pleut… Tu habites le Vercors, alors, “avant la lettre” ?
J’aime beaucoup les photos en série. Je vois ça comme un puzzle, la loi de la série se rapproche de l’idée que je me fais de la mémoire.
Une image dans l’image, dans l’image…. quelque chose comme ça.